Je suis aux portes de Thèbes et la ville s'enflamme
Mais droit comme pour une parade, où un salue à la plaine du nord
Je suis en suspend comme il plane la bête odeur de l'if
C'est la fin oui c'est la fin des méandres et dédales en télégraphie
La charge est si grande, ici même la neige même la neige est mouvante
Comme une mélodie me traverse le corps
Comme il grêle sur Thèbes et que moi j'ai la tête à hauteur de lilas
Et je m'endors à la lumière du jour, le cœur en écueil et l'âme fantôme
Même si chacune de mes correspondances, me semblent livrées à des destins étrangers
Alors je, je les fais basculer par une meurtrière au hasard des passants
Et elles valsent, elles valsent vers le sol et se mêlent aux feuilles mortes
Une branche jaillissante des ruines de Babel
Mon bras reste tendu quelques heures au dessus de la ville
Je la vois qui s'offre la danse des sept voiles sur une musique de Strauss
Je la vois marcher sur le lac glacé de Barbazan
Je la vois comme je vois Cybèle trônant sur la citadelle d'Épire
Et les Pyrénées qui s'ouvrent aux pas des Corybantes
Je la vois comme je vois de cette terre jaillir le fantôme de St-Jean
Engloutir tout un village sous les eaux du Jourdain
Et d'un baiser, couronner sa tête sur une glace d'argent