Aux jeun's gens du quartier latin
La blanchisseuse Madeleine
Portait le dimanche matin
Le linge blanc de la semaine.
A l'atelier sa grande soeur
Ayant souffert d'être amoureuse
D'une voix triste et douloureuse
La conseillait avec douceur :
N'en fais pas à ta tête folle
Prends garde, la vertu s'envole.
Refrain :
L'amour est menteur
Garde ton coeur
Garde-le, ma joli' Madeleine.
Si tu le donnais
Tu souffrirais
A l'amour, ne le livre jamais.
Quand tout est fini
L'bonheur s'enfuit
L'abandon ça cause tant de peine !...
L'amour est menteur
Garde ton coeur
Garde-le, garde-le, Madeleine !
Par un dimanche de printemps
Portant son linge à domicile,
Ell' fut par un jeune étudiant
Flatté' d'une manièr' habile.
Un instant ell' voulut s'enfuir,
Mais sa parole était si tendre
Que ne sachent plus se défendre
Ell' se soumit à son désir
Pourtant bercé' comme en un rêve
Une voix lui disait sans trêve :
Refrain
Comme bien des romans d'amour
Finit celui de Madeleine,
Son bel étudiant un beau jour
Partit pour des contré's lointaines,
Lui laissant pour tout souvenir
Pour chasser ses idé's moroses
Qu'une fillett', cher bébé rose,
Qui ne demande qu'à grandir
En la berçant sa jeune mère
Lui chante en pensant à son père :
Refrain
